Explorations en terre Cajun

« Dès qu’on est prêt à fermer le cercueil sur le cadavre de la francophonie louisianaise, ben, le cadavre se lève, pis demande une bière », Zachary Richard

Ce samedi matin nous sommes partis tôt direction l’Ouest, la terre Cajun qui a accueilli un certain nombre d’Acadiens déportés par les Britanniques, en plus de Créoles et d’Européens. La langue de leurs ancêtres était le français. Mais le déclin du français en Louisiane a atteint des proportions dramatiques. En une décennie, le nombre de francophones a chuté de 194 000 à 115 000 sur ce territoire. C’est ce qu’on appelle l’assimilation, ou plutôt l’assimilation forcée car il était formellement interdit de parler français. Mais les Cajuns se souviennent de leurs grands-parents qui ne parlaient que le français et de leurs parents qui le parlaient la plupart du temps. Eux, ils utilisent principalement l’anglais et se retrouvent de temps à autre autour de tables françaises, des lieux de conversations et de chansons où le français est mis à l’honneur. Ce matin nous nous rendons à une de ces tables organisée à Arnaudville par le collectif Nunu.
On est tout de suite frappé par l’âge des personnes rassemblées. Toutes et tous ont largement l’âge d’être grands-parents. Leurs enfants et petits enfants ne parlent que la langue de Shakespeare. Nous on reste confiant car ici il y’a de la joie et elle est spacieuse. La preuve par le son. Voici l’enregistrement non retravaillé de la partie chantée de la table française.

 

 

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